Si on considère le travail comme une absolue nécessité, il a aussi d’autres vertus.
Etymologiquement le mot travail apparaît comme barbare, il vient du latin « tripalium » qui était un instrument de torture composé de 3 pieux. C’est diabolique !
Et pourtant historiquement le mot travail désigne bien la souffrance, la douleur, un tourment.
Dès le moyen-âge on disait d’une femme qui allait accoucher qu’elle était en plein travail, même si l’idée d’enfanter est attendrissante, la douleur engendrée par l’expulsion brutale du corps n’en est pas moins violente. Première séparation du corps et de sa matrice.
Et aujourd’hui, qu’en est-il ? Il n’y a pas de tripalium dans les bureaux et autres open spaces, mais les techniques et les méthodes évoluent, toutes aussi pernicieuses et parfois aliénantes, sauf qu’elles font partie de notre quotidien et que pour résister à la pression psychologique, ou à la réalisation de nos objectifs, on se torture l’esprit et le corps. On laisse le travail nous envahir, à nous de cliver l’espace professionnel du personnel, tout est question de dosage.
Alors me direz-vous en quoi le travail est-il vertueux ?
Mais heureusement le travail peut aussi être une passion, un plaisir, il se pare de différentes valeurs :
- une valeur économique, sans la rémunération qu’il permet on ne peut pas vivre,
- une valeur humaine, il valorise notre moi profond, nous attribue cette place nécessaire et vitale qui nous positionne au sein de la société,
- une valeur sociale qui nous distingue les uns des autres, sans laquelle on se sent exclu(e), et indifférent au regard des autres.
Le travail demande un effort, mais quelle liberté quand on en a un, tout est possible !
Mais quel est son but ?
C’est précisément de savoir dissocier le travail, des loisirs, du repos. Cette dissociation nous permet de nous projeter dans un espace temps sur une journée, une semaine, une année, c’est elle qui nous enrichit et nous permet de nous organiser.
Grâce au travail on se valorise, on trouve sa place au milieu d’une société qui nous oblige à nous dépasser. A quel prix ?
N’oublions pas que sans lui nous ne pouvons rien. Alors à nous de nous enrichir de l’évolution de notre environnement pour conserver l’indépendance qu’il procure.