Que penser de la cellule familiale, est-ce le refuge, la protection, la vulnérabilité ?
Si le législateur s’immisce volontiers dans la sphère familiale, c’est en vertu du droit de regard sur la protection du plus faible, du plus vulnérable. Le droit de la famille est constitutionnel, et chaque membre a des droits et des devoirs. La protection n’est pas le seul fait du législateur, elle est aussi celle du juge dans un cadre juridique qui correspond à un délaissement, un désintérêt, un danger pour l’un des occupants. On identifie ici la fragilité d’une relation au sein de la famille qui serait comparable à un phénomène d’exclusion. La maltraitance, la violence physique et psychologique, autant de raisons de s’interroger sur l’évolution du droit à se respecter mutuellement et à ne pas ignorer la gravité des violences intrafamiliales, sur la femme, les enfants, l’homme, les animaux.
Or la cellule familiale est tout sauf exutoire, elle apporte l’entraide, elle est le support à l’équilibre de chacun de ses occupants, elle permet de se construire dans un cadre sécurisant, et d’inclure dans la diversité des mentalités de chacun un rapport à des valeurs communes et dans un cadre intimiste. Alors que faut-il modifier pour qu’enfin chacun(e) se sente à l’abri au sein même de cette cellule familiale ? On constate une absence de règles de vie, une volonté de contourner les bases éducatives, de remettre en question des valeurs qui disparaissent et qui faisaient de la cellule familiale cette zone de droit et de pleine vie. On constate que le couple qui est à la base de cette construction familiale est parfois perverti, souvent dissolu, et que cette image de l’osmose est inexistante. Les enfants subissent et ne choisissent pas. Tant que ces erreurs persisteront et que les maltraitants agiront en toute impunité, la violence intrafamiliale perdurera et fera de cette cellule non pas un espace de bien-être, mais une zone de grand danger et non plus un refuge.
Par extrapolation on parle de cellule quand on pense prison. C’est le lieu de l’oubli, l’endroit où tous les repères disparaissent, celui de la souffrance, de l’exclusion où il faut se recréer un environnement et avancer. C’est aussi plus facile de surpasser ces situations transitoires ou durables, quand la cellule familiale existante a su apporter cette confiance et cette sécurité qui devient le socle de la résilience.
Disons que l’essentiel doit devenir la nécessité de notre fonctionnement au sein de la famille, et doit demeurer la pierre angulaire de notre société, support essentiel contre la délinquance.